Une pédiatre de l'hôpital condamnée pour homicide involontaire

-

Le tribunal correctionnel d'Angoulême a condamné une pédiatre de l'hôpital de Périgueux à six mois de prison avec sursis, le mardi 12 novembre, pour la mort d'un enfant de deux ans des suites d'une faute médicale.

Le mardi 12 novembre, le tribunal correctionnel d'Angoulême a condamné une pédiatre de l'hôpital de Périgueux à six mois de prison avec sursis, comme le révèle "Sud-Ouest". Une information confirmée par "DL". Tout commence en 2015, quand un petit garçon originaire du Bergeracois est transféré à l'hôpital de Périgueux pour une infection. Eloi présente les symptômes de la grippe. Le test revient positif, et quelques heures après, il ressort de l'hôpital. Après une année ponctuée par des problèmes de santé, en 2016, Eloi, malade depuis quelques jours, arrive aux urgences de Bergerac. Agé de deux ans, il décède d'un infarctus. Une autopsie est réalisée et le médecin légiste diagnostique une possible maladie de Kawasaki, une pathologie qui affecte la vascularité du patient.
Pour les parents, c'est la faute de l'hôpital de Périgueux, et plus précisément de la pédiatre, si leur fils est mort.

Deux versions qui s'opposent
"Car, quand nous l'avons emmené en 2015, l'hôpital a pensé à cette maladie mais l'a écarté. Ils nous ont laissés sortir sans consigne alors qu'Eloi avait encore de la fièvre. Nous, on voulait le transférer à Bordeaux", raconte la maman. Cette version a été contestée par la défense. "L'enfant avait de la fièvre et il était positif au test de la grippe. Ma cliente voulait le garder plus longtemps, car elle voulait voir si c'était la maladie de Kawasaki, mais ce sont les parents qui ont demandé sa sortie. Nous avons des traces dans le dossier. Il n'était pas en état d'urgence vitale donc les médecins ne pouvaient pas le garder de force", s'est expliquée Me Léa LEPRETRE du barreau de Clermont-Ferrand, précisant que la pédiatre n'aurait ensuite jamais revu l'enfant.
"L'audience était très difficile, nous avons fait face à l'inhumanité de la défense, c'était très difficile à digérer", a par ailleurs confié la maman. Le tribunal a condamné le médecin à six mois de prison avec sursis. "C'est une peine injuste et dommageable qui peut décourager d'éventuels médecins", a dénoncé Me Leprêtre. Mais pour les parents de la jeune victime, cette décision "rend enfin justice à notre fils".

Aline AMODRU-DERVILLEZ - DORDOGNE LIBRE - Samedi 23 novembre 2024

Commentaires

Rédigez votre commentaire :

<% errorMessage %>
<% commentsCtrl.successMessage %>
<% commentsCtrl.errorMessage %>

Les réactions des internautes

a réagi le

<% comment.content %>

  • a réagi le

    <% subcomment.content %>

Répondre à ce fil de discussion
<% errorMessage %>
Aucun commentaire n'a été déposé, soyez le premier à commenter !